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14 Octobre 2011 Voyage en terres nomades (semaine 9)

La Mongolie se rapproche à grand pas pour le jeune Maxime BARAT ! Plus que quelques kilomètres et il aura atteint le but de son grand voyage. Mais voyons maintenant comment s’est déroulée cette semaine.
"J’ai entamé ma deuxième semaine d’attente à Astana. Mais heureusement celle-ci est passée beaucoup plus vite que prévue. Tout d’abord lundi je me suis fait un super ami. Un turc, fan de moto, que je fais rêver avec mon voyage. C’est sûr, s’il avait une moto au Kazakhstan, il aurait bien fait un bout de route avec moi ! En tous cas, maintenant, j’ai un endroit où aller dès que j’ai du temps libre. En effet, dans son pub, je rencontre pas mal de gens d’horizons différents qui travaillent surtout dans les compagnies pétrolières. Il est toujours intéressant d’échanger et surtout de voir le regard des gens qui sont effrayés à l’idée de faire un tel voyage. Peur d’être seul, d’être loin de ses proches, puis surtout la question qui revient tout le temps, pourquoi faire un tel voyage ? Et quoi faire après ? C’est vrai qu’un tel voyage sort de l’ordinaire, que ça demande pas mal de sacrifices mais cela devient vraiment une « drogue » et je pense que j’aurai du mal à m’en passer par la suite. Partir à l’aventure fait désormais partie intégrante de mon être et je n’imagine pas arrêter de voyager.

Vendredi soir, j’ai tout en main, dernières vérifications avant de partir pour la frontière russe. Le GPS, ok. Le visa, ok. La forme, ok. Je vais dire au revoir à mon ami Jame. La route est bitumée et en bon état mais il faut respecter impérativement les vitesses car les contrôles routiers sont incessants. La mise en route est dure car il faut dire qu’après 12 jours à l’hôtel, je ne suis plus habitué au froid et surtout à l’humidité contre laquelle on ne peut pas lutter. Je roule donc tranquille, je m’arrête dans les nombreux cafés qui sont sur la route. La Russie me change complètement du Kazakhstan où il n’y avait rien sur 500km.

A Barnaul je suis parti à la rencontre des motards du cru qui m’ont aussitôt conduit à leur bar. Ils ont vraiment été sympas et accueillants avec moi. Et m’ont bien fait comprendre que j’étais un grand malade de faire de la moto avec ce froid. En tous cas la soirée était superbe : petit concert dans la salle du fond accompagné d'une larme de vodka locale. Ici, ils adorent les sportives et les choppers. Les préparations plus intéressantes sont celles sur base d’Oural. D’après ce que j’ai cru comprendre les concentrations de motos sont assez déjantées ici, mais la saison vient tout juste de se terminer.

Après Barnaul, les choses sérieuses commencent. Je rentre dans l’Altaï russe. Je monte doucement en altitude, la température baisse doucement mais sûrement et il commence à geler. La Versys n’a aucun mal à monter, on dirait qu’elle est faite pour ce genre d’exercices. Cependant l’humidité disparait et le froid ne me gène plus, il faut dire que je suis bien équipé : entre le pantalon et la veste en gore tex, rien ne passe. La Mongolie n’est plus qu’à 350km. Je suis à environ 1500m d’altitude, et ça commence à être tout blanc. Le paysage est exceptionnellement beau. Je passe un col à près de 1800m. D’après les panneaux, Tokyo n’est plus qu’à 4500km ! J’adore ce genre de panneau.

Enfin, ce soir je plante la tente juste avant la frontière. Demain, je suis en Mongolie."