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5 Septembre 2011 Voyage en terres nomades (semaine 4)

Cette semaine, Maxime BARAT quitte la Turquie au guidon de sa Versys pour s’engager sur les pistes et les routes de la Géorgie.
"Le 31 aout, à 13h, j’arrive à la frontière Turque. Un dernier au revoir à la Turquie où je me suis régalé et la Géorgie m’ouvre ses portes. J’ai des questions plein la tête : comment se repérer dans un pays où on ne connait pas l’alphabet ? Comment sont les routes ? Les gens ? Je vais bientôt le découvrir !

Tout d’abord ce n’est pas une légende, en Géorgie les gens n’ont pas l’habitude des motos et n’hésitent pas à forcer le passage. Les routes sont aussi très piégeuses avec de nombreux animaux (vaches, cochons, chevaux,…). Je roule donc tranquillement vers Akhalsikhé. Là, je me rends au cyber café où je sympathise avec des professeurs d’anglais qui m’hébergeront pour la soirée et me conseilleront d’aller en Svaneti, une région reculée du Nord-Ouest de la Géorgie.

Le lendemain je prends donc la direction de Tsageri et décide d’emprunter la route qui passe à travers les montagnes et qui traverse un parc naturel. C’est d’ailleurs plus un chemin de montagne parsemé de cailloux avec de gros dévers qu’une véritable route. Mais il en faut plus pour arrêter la Versys. Avec son poids contenu et son centre de gravité placé bas elle me facilite grandement la tâche. Après 6h de roulage, j’aurai parcouru 150km, dont 45 particulièrement difficiles effectués en 3h. Mais à côté de cela, je découvre une région où les gens se déplacent encore à cheval, où on laboure à l’aide de bœufs et où l’on fauche à la main, c’est le dépaysement total.

Le lendemain je me mets en route pour Ushguri. Au départ, la piste reste au fond de la vallée à peu près à 400 m d’altitude puis monte le long de la montagne jusqu’à environ 2500m. De temps en temps je croise un homme à cheval guidant son troupeau, un char à bœufs et parfois un de ces 4X4 russes. Entre le ravin, la boue et les flaques d’eau la vigilance est de mise mais je me régale. Les flaques sont énormes, l’eau arrive souvent bien au dessus des cale pieds, notamment lorsque je dois traverser des rivières et là, je pas le droit à l’erreur car je suis tout seul. La piste monte de plus en plus et les cailloux rendent l’ascension vraiment difficile, surtout que je dois aussi éviter les branches que je me prends régulièrement. Et puis c’est la chute. La Versys glisse, je ne peux rien faire, elle s’étale de tout son long. Je me relève, puis je la relève, ouf nous n’avons rien. Le problème vient ici de mes pneus qui ne sont pas prévus pour la boue. En effet, sur ce genre de piste il faut de vrais crampons. Je m’arrêterai finalement à 50 km de Mestia, à Ushguli à 2300m d’altitude chez Temraz et Lela. Là, je fais la connaissance de Mamuka et Mariam (qui parle très bien anglais), de leurs enfants et de Fredome l’oncle qui a une vision du monde bien particulière. Philosophe, botaniste, peintre, c’est un personnage. Cette soirée restera gravée dans ma mémoire. L’autre bonne surprise de cette semaine en Svaneti sera le village de Mazeri. En effet, si au départ je voulais rester quelques temps à Mestia, j’ai été extrêmement déçu par la ville dont la rénovation, qui est encours, manque clairement de goût et mise tout sur le « tape à l’œil ». En revanche, coincé au fond d’une vallée, le village de Mazeri est superbe J’irai même jusqu’à la fin de la piste avec la Versys, au plus près des montagnes pour contempler encore un peu ces paysages. J’ai l’impression d’être seul au monde."

Rendez-vous la semaine prochaine pour la suite de ses pérégrinations lors de sa traversée de la Géorgie en direction de la Russie.