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1 Septembre 2011 Voyage en terres nomades (semaine 3)

Maxime BARAT se trouve cette fois ci dans la partie orientale de la Turquie. Voyons comment se déroule son voyage.
Après 3 jours sur Istanbul, j’ai repris la route. Je sors de la 4 voies, m’arrête, sors la carte, 5 minutes après une camionnette arrive, c’est la police. Ils me demandent où je vais et me proposent de me remettre dans le droit chemin. Je n’ai même pas remis mes gants que la camionnette s’engage sur la 4 voies. Je suis la camionnette sur l’autoroute et les sirènes hurlent à chaque fois qu’une voiture ralentit notre convoi express. J’ai vraiment l’impression d’être le roi de la route, ce n’est que du bonheur. Environ 20 km plus loin, la camionnette s’arrête, les policiers me saluent et m’indiquent la bonne direction. Bienvenue en Turquie. Ma prochaine destination sera la Cappadoce. C’est pourquoi je mets le cap sur Ankara.
Du côté de Geyve, je me fais vraiment plaisir sur ces petites routes gravillonneuses, les pistes qui serpentent le long de la montagne sont en bon état et me permettent de rouler à une allure confortable en ligne droite. Malgré le chargement, la Versys accepte sans broncher le traitement. Debout sur les cale-pieds, je trace ma route sans le savoir du côté de Nallihan.
Il est maintenant 17h, encore deux heures à rouler. Je reprends des pistes, quel régal. Mais le soleil se couchant, je vois mal les reliefs et surtout le sol qui était dur devient meuble. A 50 km/h, c’est la chute. Je me relève, c’est bon je n’ai rien, la moto non plus, les bagages et le bidon gauche ont bien amorti la chute. Par contre ce dernier est tordu. Tant pis. Je continue sur la piste, reprend une route et voit un village au pied des montagnes. Je repère le café : « bonjour, est-ce possible de planter ma tente ? » J’ai passé toute la soirée avec la famille, c’était formidable. Puis j’ai passé la nuit dans la remorque du tracteur en plein milieu des champs de melon, une première pour moi.
En Cappadoce, j’ai trouvé un super camping à Goreme. La ville est littéralement construite au milieu des cheminées de terres friables dans lesquels sont faites leurs fameuses maisons. Après 5000 km chargé comme un mulet, je décide de laisser mes bagages au camping je retrouve donc un « vélo ». Et c’est parti pour une après-midi sur les pistes au milieu des maisons troglodytes ! Je m’amuse comme un fou, la Versys est vraiment très agréable et intuitive, je teste les limites de mes pneus dans les montées et descentes. Certes le site est touristique mais c’est l’occasion de se retrouver entre voyageurs. Je rencontrerai d’ailleurs Luigi qui lui aussi voyage seul. Il compte rester un mois en Turquie afin d’en faire le tour. Nous allons manger chez Harrif, et là nous sommes reçus comme des rois : tomates, concombres, fromage, omelette, frites, il est 9h30. Vu que nous avons le même programme pour la journée nous partons ensemble pour visiter une ville souterraine. Même si ce site est vraiment un piège à touriste, cela vaut largement le coup d’œil. Le plus intéressant ce sont les pièges et les portes qu’aurait pu rencontrer Indiana Jones dans un de ses films. Ensuite, nous sommes allés voir le canyon d’Inlarah. Bien entendu une sélection de belles photos vaut mieux qu’un long discours.
Vu que nous formons un bon duo avec Luigi, nous avons décidé de faire la route ensemble jusqu’à Nemrut à plus de 600 km de là.
Nous quittons donc les hauts plateaux de la Cappadoce pour la montagne jusqu’à Nemrut. Le site est magnifique et les paysages à couper le souffle. Sur le trajet, nous roulons tranquillement car la route est vraiment mauvaise et il y a beaucoup de travaux. Sur place nous décidons de rester quelques jours afin de nous reposer un peu. C’est aussi là que nos chemins se sépareront. Je vais donc refaire cavalier seul en direction de la Géorgie que je devrai atteindre en trois jours tandis que Luigi part en direction du Sud.

Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouveau compte rendu sur sa fantastique épopée autour de la mer Caspienne.