La piste était saturée par les orages de la veille et, même si le soleil est apparu juste à temps pour la dernière manche de la série, les conditions étaient traîtresses et la concentration permanente tout au long de la course, même si la "Kiwi" n'avait besoin que de terminer dix-septième ou mieux pour s'assurer le titre. Après avoir fait l'impasse sur le tour de repérage pour préserver la propreté de sa KX250 et de son équipement, Duncan a choisi la sécurité de la porte numéro un et a franchi le premier virage en troisième position alors que sa seule rivale encore en lice pour le titre était coincée derrière. La terre mouillée a rendu les conditions extrêmement glissantes tout au long du tour et la roue arrière de la moto de devant n'arrêtait pas de tourner. La future championne a fait preuve de toute son expérience pour se tenir patiemment à l'écart des deux pilotes qui la précédaient, en gardant ses lunettes propres pour s'assurer une vision claire aussi longtemps que possible, mais il y avait toujours des dangers à chaque virage. Au cinquième tour sur dix, la vedette de Kawasaki a réussi à passer en toute sécurité pour prendre la deuxième place et a évité le danger pendant les derniers tours pour remporter le quatrième titre mondial, sa quatrième victoire en GP de la saison et sa quatrième victoire consécutive sur le circuit situé sur le haut plateau d'Anatolie.

Le partenariat entre Kawasaki Motors Europe, l'équipe Big Van World MTX et le jeune femme de 27 ans originaire de Palmerston dans le district d'Otaga sur l'île du Sud de la Nouvelle-Zélande a été couronné de succès. En cinq saisons, ils ont remporté quatre titres mondiaux individuels et trois titres mondiaux des fabricants, avec seize victoires en GP sur vingt-cinq départs. Tous ces succès ont été obtenus au guidon de l'incomparable KX250, identique aux motos que le public peut acheter chez un concessionnaire Kawasaki. La fiabilité de la KX250 a également été soulignée : la seule défaite en cinq saisons a été causée par une chute.

Courtney Duncan : "Honnêtement, je n'étais pas trop stressée aujourd'hui ; je savais ce que je devais faire et je sais comment rouler dans la boue. Tout peut arriver dans ces conditions, mais j'ai pris un bon départ et je suis restée droite. Les conditions étaient difficiles et glissantes, mais c'était la même chose pour tout le monde et je suis rentré à la maison en deuxième position ; c'était suffisant pour la victoire générale et le championnat. Cela a été une très bonne saison avec quatre victoires en GP et nous avons été très réguliers ; c'est sûr que c'est un défi quand il y a de si longues pauses entre certaines courses après avoir commencé à monter en puissance, mais nous avons gardé notre concentration. J'ai l'impression que nous nous sommes améliorés cette année. Ce titre signifie beaucoup pour moi ; le premier en 2019 a été un soulagement, je n'avais plus de souci à me faire, mais j'ai été touchée l'année dernière par ma blessure et je voulais vraiment relever la barre cette année. Cela a demandé beaucoup de travail, mais ma mère est ici ce week-end pour la première fois et en vivre un avec elle est très spécial, alors nous allons d'abord profiter de celui-ci et ensuite nous commencerons à travailler pour le prochain !"