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31 Janvier 2022 Kawasaki dit au revoir à la championne Ana Carrasco

Après cinq glorieuses années avec Kawasaki, au cours desquelles elle a remporté le championnat WSSP300 2018, Ana Carrasco passe de l'environnement du WorldSBK au paddock du MotoGP pour piloter dans le championnat Moto3. Merci pour tout Ana !

Non seulement une coureuse de haut niveau, mais Carrasco a également été un modèle pour les femmes dans le monde entier, combinant ses courses avec des études de droit à Murcie, en Espagne, et un éprouvant programme de relations publiques pour promouvoir le rôle des femmes dans le sport.
La championne WSSP300 de 2018 a mené sa Ninja 400 au succès au cours d'une année qui l'a vue devenir la première femme sanctionnée par la FIM à remporter un championnat de course sur route. La pilote murcienne a remporté sept victoires sur des machines Kawasaki, montant sur le podium pas moins de 12 fois, égalant cela avec 12 tours rapides et trois pole positions dans ce qui est généralement reconnu comme l'une des classes de course les plus compétitives et les plus disputées du paddock WorldSBK.
Amassant un total de 420 points en plus de 50 départs en course, la pilote qui a été guidée dans chacune de ses saisons de course Kawasaki par l'ancien pilote de Superbike, David Salom, est passée sous l'aile de l'entreprise de course Provec en 2019.

Le directeur de l'équipe KRT WorldSBK et copropriétaire de Provec, Guim Roda, est triste de voir Ana partir mais comprend que l'opportunité est trop belle pour la laisser passer. Commentant le temps passé par Ana chez Kawasaki, il a déclaré :
"Le passage d'Ana en Moto3 est une fin appropriée à un voyage que nous avons commencé ensemble en 2018.
Nous sommes tellement fiers de faire partie de l'histoire maintenant, et une Kawasaki Ninja sera à jamais reconnue comme la toute première moto qui a propulsé une femme vers un Championnat Open FIM de moto.
En 2018, elle a remporté le championnat, une année magique, mais je pense que c'est en 2019 et 2020 qu'elle a réalisé ses meilleures performances. En 2019, elle s'est battue à chaque course, ne perdant la deuxième place du championnat que dans le dernier tour de la dernière course. En 2020, elle s'est à nouveau battue pour le titre avant sa grosse chute à Estoril, qui a failli changer sa vie, mais Ana s'est battue pour retrouver la santé comme elle seule peut le faire. Pendant tout ce temps, David Salom était à ses côtés en tant que directeur d'équipe, la guidant et la conseillant, et il mérite des éloges particuliers. En 2021, elle est revenue sans avoir eu le temps de faire les essais hivernaux en raison de son processus de récupération et a pu gagner à Misano, montrant qu'elle n'avait rien perdu de sa vitesse.
Le Moto 3 ouvre la porte à de nouveaux défis et motivations. Nous sommes sûrs qu'elle retrouvera l'avantage qu'elle a montré à plusieurs reprises. Au nom de toute la famille Kawasaki, nous souhaitons à Ana le meilleur et espérons qu'elle continuera à écrire l'histoire en motivant les femmes et en démontrant qu'elles méritent les mêmes opportunités dans la vie que les hommes."
 
Faisant écho aux commentaires de Guim Roda, Steve Guttridge (Directeur de la planification des courses, Kawasaki Motors Europe) a déclaré :
"Ana a porté le drapeau non seulement pour Kawasaki dans l'arène du World Superport 300, une course difficile dominée par les hommes, mais aussi pour la perception positive des femmes dans le sport motocycliste en général. Ana a fixé les normes les plus élevées et est une athlète modèle à laquelle tous les autres pilotes peuvent aspirer. Nous lui souhaitons bonne chance dans ses nouveaux projets, même si cela est teinté de tristesse de la voir quitter la famille Kawasaki. Bonne chance Ana et merci pour tout ce que tu as accompli au cours de ta carrière avec nous sur notre Ninja400".
 
Enfin, de la part d'Ana elle-même :
"La course est difficile, pas seulement sur la piste où les gens voient, mais aussi dans des moments comme celui-ci où vous devez prendre des décisions difficiles. Mon ambition est toujours de grandir en tant que pilote, de me fixer de nouveaux objectifs que les autres considèrent comme impossibles et de les atteindre.
Lorsque mes parents m'ont acheté mon premier minibike et que j'ai commencé à courir, mon rêve était bien sûr, comme pour tous les coureurs, de devenir un jour champion du monde. J'y suis parvenu en 2018 et aujourd'hui encore, ce sentiment est magique. Mais quiconque comprend la course sait que chaque coureur a besoin de se dépasser, d'être ambitieux et de se tester encore et encore.
Cette opportunité de rouler en Moto3 est une étape logique dans mon esprit, même si l'étape émotionnelle est difficile. Je voudrais remercier tout le monde chez Kawasaki qui m'a vraiment fait sentir que je faisais partie d'une famille de pilotes, et bien sûr mes équipes de ravitaillement et le personnel du team qui m'a donné les meilleures machines pour concourir, ainsi que Provec qui a créé un environnement professionnel tout simplement incroyable.
Enfin, je dois remercier tout spécialement Eliseo Escámez, Alvar Garriga, les frères Roda et tous les membres de l'équipe Provec, qui ont toujours été là pour m'aider et me conseiller amicalement et qui ont vraiment cru en moi et, bien sûr, mes parents qui ont commencé cette incroyable aventure. Je vous remercie tous et j'espère que vous comprenez que vous avez tous contribué à faire de moi le coureur et la personne que je suis. J'espère pouvoir vous rendre la pareille en remportant un deuxième championnat du monde. Merci."