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19 Mars 2013 A la découverte de l'Amérique Latine (sem. 11)

Le Chili a permis à Maxime Barat de découvrir des paysages somptueux. Voici un résumé de sa semaine ...
Maxime Barat : « Durant mon étape chilienne à San Pedro de Atacama, j’ai rencontré des coureurs (un peu fous) à l’arrivée de l’Atacama Crossing 2013. C’est un raid de 250 kilomètres qui se déroule en plein désert pendant 6 jours. Il y a 3 autres épreuves en plus de celle-ci : dans le désert du Sahara, dans le désert de Gobi et en Antarctique pour ceux qui ont terminé les trois premiers raids. J’aime bien la course à pied mais là, les participants sont vraiment piqués. Incroyable. J’ai ensuite pris la route de Lima par la longue et ennuyeuse Panaméricaine qui traverse le Nord Chilien.

Pour me motiver, je suis parti du principe de faire étape dès que je trouve un coin sympa. Résultat : 800 kilomètres d’une traite. Et grâce à la Versys, je ne suis même pas fatigué ! San Pedro – Tacna (Pérou) dans la journée. La route n’était pas vraiment intéressante ! Le lendemain je suis allé à Arequipa en longeant la côte. Une route entre mer et désert. Le Dakar est passé à droite dans les dunes cette année. Je poursuis tranquillement ma route vers Arequipa où je trouve un vieil hospedaje plein de charme. Je vais me promener et demande à un local ce qu’il y a à faire ici. Il me dit d’aller absolument à la plaza VEA. Il parait qu’il y a plein de choses à voir. Je n’ai pas été déçu. C’est énorme ! Ici les supermarchés, c’est tout nouveau et ce n’est pas la première fois qu’on me dit d’aller y faire un tour.

Le lendemain en revanche je suis allé visiter un vrai truc sympa. Le monastère Santa Catalina, une vraie ville dans la ville. On peut voir comment y vivaient les recluses jusqu’en 1970 dans leurs cellules complètement coupées du monde extérieur. On y découvre aussi l’évolution de l’architecture d’Arequipa à travers un dédale de ruelles plus colorées les unes que les autres. Magnifique ! A l’origine lieu de prière austère, le site est devenu au 18ème siècle un lieu luxueux où les riches veuves pouvaient terminer tranquillement leur vie. D’ailleurs pas de dortoir mais de charmantes cellules avec cuisine équipée, des places, des fontaines,…

En début d’après-midi, j’ai repris la route pour Chivay. Je suis bien content de quitter le bord de mer pour la montagne et de retrouver les routes et pistes sinueuses que j’affectionne particulièrement. Je passe non loin du fameux canyon de Colca mais je n’ai pas vraiment le temps de m’arrêter dans le parc. Tant pis aussi pour les condors. La route d’Abancay me tend les bras. Rapidement la route devient étroite et vertigineuse. Je ne m’attendais pas à ce que ma moyenne tombe aussi bas. Il va me falloir rouler longtemps pour arriver à temps à Lima. En revanche, attention aux éboulements et glissements de terrain en saison des pluies. Je croise un camion qui va être coincé là pour encore un bon moment. Ne pouvant rien faire pour les aider, je continue et pose ma tente à l’abri derrière une maison abandonnée.

Je poursuis ensuite vers Santo Thomas où je m’arrête manger. Les paysages sont époustouflants, vraiment je ne m’attendais pas à ça. Puis là pas un touriste, ils font tous la queue à Colca. En revanche, je pensais arriver ce soir à Abancay mais je suis encore à un jour de route. Après un bivouac à la vue imprenable et une nouvelle visite. Je suis reparti à 7 heures et demi du matin (un record pour moi) car j’ai encore de la route et quelques photos à faire.

J’arrive finalement à Abancay après 6 heures et 150 kilomètres de route et de piste. Je suis de retour sur la route entre Cuzco et Nazca. Un sacré détour mais qui en valait la peine comme c’est souvent le cas. Je fais 200 kilomètres en 3 heures, ça me fait bizarre de re-rouler à 90, quelle impression de vitesse ! Mais je dois bien vite me réfugier dans un restaurant pour cause de pluie verglaçante. Je suis à plus de 4000 mètres d’altitude…

Le lendemain je profite d’une éclaircie pour m’échapper vers Nazca, au bord de la mer là où la saison des pluies est déjà finie. La route est viroleuse à souhait. A Nazca je m’arrête pour manger des grillades et discuter avec les gens du cru. Je repars ensuite vers Pisco où je ferai une dernière étape avant Lima.

D’ailleurs au moment où vous lirez ces quelques lignes j’aurai déjà repris la route pour la capitale. »