Lors de cette confrontation, Kenan Sofuoglu, en Supersport, s’est encore un peu plus rapproché du sacre en dominant magistralement toute opposition. Démarrant le week-end en douceur, Kenan signe le 3ème chrono de la première séance d’essais libres, le 2ème de la seconde, Fabien Foret scorant 6 et 3 et Sheridan Morais 10 et 8. Dans la première séance chronométrée, c’est Fabien Foret qui s’avère le pilote Kawasaki le plus véloce sur Ninja ZX-6R en s’emparant du 3ème temps. Sofuoglu se classe deux places derrière Fabien, et Morais clôture le top 10. Dans la deuxième, Kenan Sofuoglu réaffirme son statut de pilote leader du clan Kawasaki en améliorant son temps de 7/10ème de seconde qui lui permet de devancer Foret qui n’a pas amélioré et qui rétrograde en 5ème position. Sheridan Morais s’y avère plus véloce que dans la première et en descendant son chrono de presque une seconde, progresse de deux places et s’élancera de la deuxième ligne en 8ème position. Répétition générale dimanche matin lors du warm-up où Kenan s’avère le plus rapide et 19 tours du Nurburgring à accomplir pour boucler la course finale. Placé en 4ème position sur la grille de départ, Kenan Sofuoglu gagne une place au départ et s’approche du premier virage à la 3ème place. Là, il dépasse ses deux rivaux et vire en tête, tête qu’il ne lâchera plus jusqu’à l’arrivée. 19 tours en leader sans commettre la moindre erreur, Kenan a été royal. Fabien Foret moins bien parti, remonte jusqu’à la 3ème position pour accompagner Kenan sur le podium quand à Sheridan Morais, il ne verra pas l’arrivée abandonnant sur chute dès le 5ème tour. Au classement général, à deux épreuves de la fin du championnat, Kenan Sofuoglu avec 198 points, possède une avance confortable de 38 points sur le second. Fabien Foret qui était 4ème avant l’épreuve du Nurburgring gagne une place et en totalisant 144 points, n’en est qu’à 16 du second. La place de vice-champion du Monde reste donc parfaitement à sa portée.

En Superbike, Tom Sykes a reproduit le scénario coutumier de cette saison 2012. A savoir qu’il est toujours dans les plus rapides aux essais. Il signe le meilleur chrono de la deuxième séance d’essais libres et les 3ème et 5ème temps des séances chronométrées. Ce qui est plus inhabituel, c’est que lors de la première superpôle, c’est son jeune co-équipier français, Loris Baz, qui se met en avant en réalisant le 2ème temps à 87/1000ème de la pôle. Tom n’est que 7ème. Il remet les pendules à l’heure dans la deuxième superpôle en améliorant son temps de 7/10ème de seconde et en étant le plus rapide. Loris Baz en terminant 8ème décroche la dernière place de qualification pour la 3ème séance. Dans cette troisième et dernière superpôle, pour 5/100ème de seconde, Tom ne s’offrira pas sa 8ème pôle-position sur les 12 déjà disputées cette année. Mais avec le deuxième meilleur temps, il s’élancera d’une très bonne place sur la première ligne de départ. Malgré l’amélioration de son temps de plus de 2/10ème de seconde, Loris Baz reste 8ème et démarrera de la dernière place de la deuxième ligne. Au départ, Tom Sykes s’élance en 3ème position et comme à son habitude, part comme un boulet sur sa Ninja ZX-10R. Il est en tête dès le deuxième virage et, même si un adversaire vient lui contester la place de leader avant la fin de la première moitié des 20 tours de course, Sykes reste en tête. Son pilotage agressif détériorant davantage ses pneumatiques, Tom Sykes connait toujours des fins de course plus difficiles. Ce fut encore une fois le cas au Nurburgring où Tom se fait déposséder de la place de leader la deuxième moitié de course tout juste entamée et se fait remonter par deux autres concurrents qui le passent au ¾ de l’épreuve. Loris Baz pointé en 9ème position dans le premier tour, remonte au classement, dans un premier temps à la faveur de la chute de deux concurrents qui le précédaient, puis par des dépassements effectués un par un aux 4ème, 6ème et 8ème tours. 9 tours durant il reste à cette 5ème place, les trois derniers le plaçant immédiatement après Sykes 4ème, mais hélas, à trois tours de la fin, Loris perd l’avant de sa Ninja ZX-10R et chute, ne pouvant que déplorer de gros points qui s’envolent. Tom Sykes limite très bien les dégâts en marquant les points de la 4ème place d’autant que le leader au championnat enregistre un résultat blanc sur cette manche. La deuxième manche sera ressemblante à la première avec un début de course toujours aussi tonitruant pour Tom Sykes qui est pointé 3ème en tout début de course et qui passe en tête dès le 2ème tour. Mais il se fait davantage accrocher que lors de la première manche et il va rétrograder d’une place dans les 7 et 8ème tours de course. Dans la 9ème boucle il récupère la seconde place et 5 tours plus tard, il se fait dépasser deux fois. 2 tours plus tard il perd encore une place et se voit même inquiéter en fin de course pour cette 5ème place qu’il conserve jusqu’au drapeau à damiers. De son coté, Loris Baz qui conserve sa place de 8ème au départ se fait dépasser dans un premier temps et rétrograde jusqu’à la 10ème position au 5ème tour pour ensuite revenir à la 8ème place qu’il occupait aux qualifications et en début de course. Il marque ainsi les 8 points alloués au détenteur de cette position.

Cette 12ème épreuve a été très positive pour Tom Sykes au classement général. Le leader avant le Nurburgring ayant enregistré deux résultats blancs, il se fait dépasser par le second qui n’a marqué que 4 points de plus que Tom en Allemagne. Du coup, les écarts se sont considérablement réduits et si Tom avait 42 et 23,5 points de retard sur le leader et son dauphin avant l’épreuve allemande, il n’en a plus aujourd’hui que 26,5 et 17. Le champion du Monde Superbike 2012 est l’un de ces trois-là. A suivre au Portugal à Portimao l’avant-dernier week-end de septembre et lors de la finale disputée en France à Magny-Cours le premier week-end d’octobre.