En Superbike tout d’abord où la domination de Tom Sykes et sa Ninja ZX-10R fut sans partage.
Lors des superpôles tout d’abord, Sykes s’avéra constamment le plus rapide, améliorant systématiquement ses temps. 1’46’’855 à la première séance, 1’46’’542 à la deuxième et un fantastique 1’45’’981 à la troisième effectué en pneu de course. Détenteur du record de la piste en 2012, Tom Sykes a amélioré ce record trois fois de suite et de presque une seconde lors de la troisième superpôle et est le seul pilote à descendre en 1’45. Son co-équipier Loris Baz s’est également qualifié pour les Superpôles signant le 8ème temps de la première, le 9ème de la seconde mais ne boucla pas la troisième s’offrant la chute la plus rapide de sa carrière perdant l’avant à environ 260 km/h. Froissé mais heureusement sans blessures graves, Loris va pouvoir défendre sa 6ème place du classement général en participant courageusement aux deux finales.
Lors de la première manche, Tom Sykes exploita mal sa pôle-position et ne vira que 4ème dans la première chicane. Il prit ensuite son temps pour évoluer dans le classement, gagnant une place dans le premier tour, une de plus dans le 5ème pour passer en tête un tour plus tard. Il creusa immédiatement le trou sur ses poursuivants battant plusieurs fois le record du tour en course et, contrairement à l’an passé, maintint son rythme jusqu’au bout franchissant le drapeau à damiers avec plus de 7 secondes d’avance. Parti 9ème, Loris Baz paya les conséquences de sa lourde chute et les douleurs ressenties à son pied gauche et à son épaule pénalisèrent sa performance. Malgré cela, il ne perdit que deux places lors de la première moitié de l’épreuve pour les regagner ensuite, la dernière dans le 20ème et avant-dernier tour suite à la chute d’un concurrent le précédant.
Dans la deuxième manche, Tom Sykes ne fit pas de détail, réalisant le holeshot et creusant immédiatement le trou sur ses adversaires. Il mena les 21 tours de l’épreuve du début à la fin franchissant l’arrivée avec 5 secondes d’avance sur le deuxième. Le délai plus long depuis sa chute, permit à l’équipe médicale de mieux s’occuper de Loris Baz qui encaissa mieux l’effort lors de la deuxième manche. Comme en première manche, Loris est 9ème en début de course et la chute d’un concurrent le fit passer en 8ème position lors du 3ème tour. 4 tours plus tard il progresse d’une place et s’empare de la 6ème position un peu après la mi-course. Mais l’adversaire qu’il a doublé lui colle aux basques et il parvient à le repasser à 5 tours de l’arrivée. Loris parvient à se réapproprier cette 6ème place dans le début du dernier tour dans lequel il fait le forcing pour conserver cette position terminant avec 1,5 seconde sur le 7ème.
Au classement général, avec cette double-victoire Tom Sykes a non seulement comblé son retard de 28 points sur le leader mais avec 235 points au compteur, a pris la tête avec 6 points d’avance. De son coté, Loris Baz en marquant courageusement 17 points, limite considérablement les dégâts en ne concédant que 2 ou 3 points à ses plus proches rivaux et conserve sa 6ème position au championnat.
Deux manches, deux victoires Kawasaki en Superbike, une manche, une victoire Kawasaki en Supersport aussi.
Aux essais, se sont surtout les pilotes Kawasaki italiens, qui, fort de leur meilleure connaissance du circuit, se mettent en évidence. Les Scassa, Russo ou autre Antonelli devancent en effet Fabien Foret et Kenan Sofuoglu, les deux pilotes officiels. Kenan remet les pendules à l’heure dans la dernière séance d’essais chronométrés en s’avérant le plus rapide des pilotes Kawasaki avec le deuxième temps absolu à la clé.
Fort de sa première ligne, Kenan Sofuoglu vire deuxième dans la première chicane et passe en tête dès le deuxième tour. Il commence à creuser l’écart, mais la course est interrompue suite à de l’huile qui a souillé la piste. Partant de la première position, Sofuoglu réalise le holeshot lors du deuxième départ et mène autoritairement l’intégralité des 14 tours, battant à plusieurs reprises le meilleur temps en course.
Au classement général, Kenan Sofuoglu réduit l’écart qui le sépare du leader de 5 points, écart qui est désormais de 34 points. Le troisième reste Fabien Foret malgré son classement très moyen d’Imola par rapport à ses prestations habituelles. Celui-ci n’engrange que les 4 points alloués à la 12ème place finale et est désormais à 21 points de Kenan. A noter la belle prestation de Florian Marino qui a trouvé refuge dans le team Kawasaki Intermoto PonyExpress et a bouclé ces 14 tours de course en 8ème position en conservant la tête d’un groupe de furieux et en résistant à la pression des 6 pilotes dont Fabien Foret qui terminent roues dans roues juste derrière lui.
En attendant, 3 courses de championnat du Monde et 3 victoires Kawasaki, Champagne !!!